Coordonner soins et accompagnement social. Une fonction ? Un métier ?
_ Ces deux journées sont organisées par l’Institut Régional du Travail Social (IRTS), l’Ecole Supérieure de Travail Social (ETSUP), la Mission Nationale d’Appui en Santé Mentale (MNASM) et avec le partenariat de la Fédération d’Aide à la Santé Mentale (FASM Croix Marine) et le Dispositif public régional au service des professionnels et des institutions en charge d’enfants et d’adolescents en difficulté (DERPAD) et des institutions en charge d’enfants et d’adolescents en difficulté.
Suite au Forum organisé par les mêmes partenaires en mai 2006 sur le thème «~Action sociale et santé mentale, mariage d’amour ou mariage arrangé ? », plusieurs axes de réflexion sont proposés cette fois autour des enjeux et des outils de la coordination, ainsi que de leurs implications en termes de formation.
Ces questions sont au centre des préoccupations des personnes en difficulté, quelle que soit la nature de celles-ci : problèmes de santé, d’insertion sociale et professionnelle, etc.
A l’heure où se profilent les agences régionales de santé (ARS) et où se développent les groupements de coopération, les politiques publiques sont à l’heure du décloisonnement, de la transversalité. De toutes parts s’exprime un sentiment d’échec face à une organisation de la protection sanitaire et sociale compartimentée en tuyaux d’orgues. L’insatisfaction qui en résulte s’est retrouvée dans différents secteurs, notamment dans le cadre des travaux du Grenelle de l’insertion, avec la notion de référent unique.
Alors, après le deuil des populations-cibles, comment situer les identités professionnelles ? Comment équilibrer la reconnaissance de compétences professionnelles spécifiques – ce que l’on appelle des « cœurs de métiers » – et la transversalité liée à des formations généralistes ?
Comme l’a indiqué le Conseil supérieur du travail social dans sa contribution au Grenelle de l’insertion en juin 2008, la juxtaposition d’organisations, de formations, d’actions déclinées en dispositifs, mesures ou prestations conduit à l’édification de systèmes complexes dont plus personne n’a la maîtrise. Il est donc nécessaire d’agir sur le décloisonnement et le partage de compétences pour favoriser l’articulation entre intervenants multiples de culture différente dans un contexte institutionnel et financier qui ne facilite pas leur travail en commun.
Enfin, puisque la coordination entre les acteurs est nécessaire, il ne s’agit pas de créer un nouveau métier (de coordination), mais de former ceux qui le souhaiteront, quel que soit le métier initial, à exercer une fonction de coordination, fonction plus facilement abordable si l’échange des expériences et des cultures a été effectif dans les formations.
Dans cette perspective, nous nous pencherons, notamment, sur le case management, qui pourrait correspondre à ce que l’on appelle en France le travail d’un référent. Là encore, l’objectif est de dépasser la fragmentation des services sanitaires et sociaux, en ajustant au mieux les réponses à des besoins individuels complexes et fluctuants. Le case management est défini comme une sorte de « courtage » : non un service direct, mais un ensemble de fonctions assurées par un même intervenant : évaluation des besoins, élaboration d’une stratégie, démarches auprès de différents services, négociation, défense des droits…
PROGRAMME – Mardi 26 mai 2009 – IRTS – Site de Montrouge
• Accueil
par Hugues Dublineau, Président de la Fondation ITSRS
• Les enjeux de la coordination des actions et des dispositifs
Psychiatrie et santé mentale : Serge Kannas, Mission Nationale d’Appui en Santé Mentale (MNASM)
Secteur social et médico-social : Marcel Jaeger, Institut Régional du Travail Social (IRTS Ile-de-France Montrouge Neuilly-sur-Marne)
• La coordination dans différents dispositifs. Volet N°1
Animation : Anne Veber, MNASM
Le case management ou gestion des cas : Saïd Acef et Cécile Petitqueux-Glaser, Réseaux de santé Aura 77 et Prépsy
La coordination des interventions à l’échelle d’un territoire de santé, dans le cadre du Réseau de Promotion de la Santé Mentale Sud Yvelines (RPSM 78) : Mickaël Robin
• La coordination dans différents dispositifs. Volet N°2
Animation : Brigitte Cheval, Ecole Supérieure de Travail Social (ETSUP)
Coordination des services sociaux : Christine Garcette, Comités départementaux de liaison et de coordination des services sociaux (CLICOSS 93)
Coordination dans le plan Alzheimer et pour les personnes âgées : Anne Kieffer, Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie des personnes âgées et des personnes handicapées (CNSA)
Les maisons des adolescents : Patrick Cottin, MDA Nantes
• La coordination au regard de la place accordée à l’individu et au collectif
Animation : Raymond Lepoutre, MNASM
Hélène Strohl, Inspection générale des affaires sociales (IGAS)
Maryvonne Lyazid, adjointe du directeur général à la Fondation Caisse d’Epargne pour la solidarité
PROGRAMME – Mercredi 27 mai 2009 – Institut Mutualiste Montsouris – Salle des conférences
• La coordination dans différents dispositifs. Volet N°3
Animation : Chantal Goyau, ETSUP
Pierre Schneider, coordonnateur d’équipe pluridisciplinaire de la Maison Départementale des Personnes Handicapées de Nancy (MDPH)
Maxime Calvet et Jean-Jacques Valentin, Dispositif public régional au service des professionnels et des institutions en charge d’enfants et d’adolescents en difficulté (DERPAD)
• Coordination et formations : expériences et témoignages…
Animation : Bernard Durand, Président de la Fédération d’Aide à la Santé Mentale (FASM) Croix Marine
Gilles Poutou, Université Marne-la-Vallée
Monique Lips, Etablissement Public de Santé Mentale (EPSM) de Lille et Lydie Leroy, Fédération Nationale des Associations d’Accueil et de Réinsertion Sociale (FNARS)
Jean-Vincent Trellu, Institut Régional du Travail Social (IRTS Bretagne)
• Une nouvelle politique de formation ?
Table ronde animée par Marcel Jaeger, IRTS Ile-de-France
Francine Bavay, Vice-Présidente du Conseil régional Ile-de-France
Dominique Letourneau, Ecole Supérieure Montsouris
Martine Mondopulos-Clémente, Association Nationale pour la Formation permanente du personnel Hospitalier (ANFH)
Didier Tronche, Syndicat national au service des associations du secteur social et médico-social (SNASEA)
Annie Léculée, syndicaliste
• Conclusions
Par Gérard Massé, MNASM et Brigitte Cheval, ETSUP