La revue de presse d’Anne Bernard – 2e trimestre 2016
Anne Bernard, documentaliste à l’IRTS, nous permet depuis quelques années, de suivre l’actualité “papier” du secteur.
Voici sa sélection d’articles, publications, revues en lignes, émissions de radio, documentaires & expositions – 2e trimestre 2016.
Mai 2016
ASH – N°2959
La table de quartier du Pile à Roubaix. Rencontre avec Julien Talpin, chercheur en science politique, qui a enquêté sur la situation de la table. Il plaide pour la création d’espaces autonomes de participation. La participation des habitants est l’une des lignes de force de la politique de la ville. Mais entre les intentions affichées et les réalités du terrain, l’écart est parfois important. (…) Le système politique français a du mal à laisser se créer des espaces d’expression populaire.
Rubrique Décryptage – Les conseils locaux de santé mentale. En réunissant sur un territoire les élus, les professionnels de santé, les institutions et les associations de patients, les conseils locaux de santé mentale visent à faire de la santé mentale l’affaire de la communauté. Si la loi “santé” donne un sérieux coup de pouce à leur développement, ces instances doivent encore réussir le pari de faire participer les usagers.
TSA – N°71
Rubrique Grand angle – Les départements sont-ils condamnés ? Bousculés par le pouvoir politique, fragilisés par la montée du nombre d’allocataires du RSA, “ringardisés” par les métropoles, les départements s’interrogent sur leur avenir. Pourtant, cette collectivité de proximité en charge de l’action sociale conserve sa légitimité. A condition de redéfinir ses modes d’intervention et de retrouver un peu d’oxygène.
Le Centre d’accueil et de soins hospitaliers – CASH – de Nanterre. Entretien avec Jacques Hassin, directeur du pôle de médecine sociale du Cash de Nanterre. Inauguré en janvier, l’Institut de la précarité et de l’exclusion sociale – IPES – a pour objet la conduite de recherches pluridisciplinaires associant professionnels et chercheurs, afin d’améliorer la connaissance des publics précaires. Un projet porté avec conviction par le Dr. Jacques Hassin, qui exerce depuis des années auprès des exclus. En tant que directeur du pôle de médecine sociale au Centre d’accueil et de soins hospitaliers de Nanterre, j’ai, depuis des années, réalisé des études épidémiologiques sur les publics que nous accueillons. Travaux qui n’ont jamais été valorisés au-delà de nos murs. Par ailleurs, le Cash a développé, depuis le XIXème siècle, un véritable savoir-faire vis-à-vis des populations précaires. Mais il nous manquait le “faire savoir”. L’idée a donc été d’exploiter cela de manière sérieuse, dans le but de créer de la connaissance et d’améliorer la prévention et les pratiques.
Découvrir le CASH sur le site Internet : cash-nanterre.fr
Découvrir le site Internet de Jacques Hassin : jacques.hassin.free.fr
LIEN SOCIAL – N°1184
Dossier – Les hôpitaux psychiatriques sous l’occupation : de l’oubli à la mémoire. Plus de soixante-dix ans après la fin de la seconde guerre mondiale, l’heure de la mémoire a enfin sonné pour les victimes civiles du conflit. À Falaise, non loin de Caen, un mémorial doit être inauguré le 8 mai. Un geste mémoriel doit aussi être effectué pour rendre hommage aux milliers de patients, morts de faim dans les hôpitaux psychiatriques. Une histoire douloureuse, trop méconnue et ternie par des polémiques sur la question des responsabilités.
J’existe & Je veux. Le magazine consacré à la vie affective et sexuelle, a été lancé en juin 2015 par l’ADAPEI Var-Méditerranée. Il est rédigé pour et avec des personnes atteintes d’une déficience mentale.
Découvrir le magazine sur le site Internet : unapei-lr.org
Les Cahiers de l’Actif – N°476-477
Dossier – Entre autonomie et intervention… Quelle place pour le risque en action sociale et médico-sociale ? Réalisé sous la direction de Catherine Taglione – IRTESS Bourgogne. Recherché, assumé ou redouté par l’individu, le risque est l’un des moteurs de la vie. Pour le professionnel, dans l’exercice de sa mission, le risque renvoie cependant pour l’essentiel à la crainte largement partagée d’être exposé à l’engagement de sa responsabilité sur le plan juridique. Comment alors se saisir du risque dans les structures ? Comment en tant que professionnel et en tant qu’institution, admettre et/ou organiser la prise de risque par ou pour la personne destinataire de son intervention ? Ce questionnement renvoie aux finalités mêmes de l’action sociale et médico-sociale et interroge la cohérence de la mission impartie aux différents acteurs de l’intervention sociale ou médico-sociale. En effet, est-il possible de concilier ce qui semble pour certains inconciliable voire paradoxal, à savoir la promotion de l’autonomie des personnes et leur protection, sans compromettre l’une ou l’autre de ces deux dimensions ?
La revue française de service social – N°260
Le développement social aujourd’hui : Pour qui ? Pour quoi ? Qu’est-ce que le développement social ? Ce concept dans l’air du temps a gagné une nouvelle notoriété ces dernières années. Il se trouve cité dans toutes les politiques sociales axées sur le territoire ; les institutions incitent les travailleurs sociaux à s’engager dans le développement social et les formations de master professionnel sur ce sujet fleurissent. Tout le monde fait désormais du développement social et cela contribue à donner l’impression que cette notion est moderne et nouvelle. Or, le développement social n’est pas nouveau, il était déjà bien présent dans les mouvements sociaux des années 1980. Alors, comment a-t-il évolué depuis cette époque ? Extrait de l’éditorial de Stéphanie Delbrel et Cristina De Robertis.
Editorial en ligne – site Internet : anas.fr
Le Sociographe – N°53
Errances, figures et échappées. Êtres humains qui circulent de squat en squat, de ville en ville, d’institution en institution, de dispositif; adolescents placés et déplacés; enfants sans accompagnement au vagabondage créatif; personnes dépendantes à la consommation de produits qui se perdent ou se cherchent dans des labyrinthes du quotidien. Voici quelques figures de l’errance contemporaine qui témoignent également de notre relation à l’autre dans une société d’abondance. Comment l’errance est-elle vécue ? Quelles assignations impose-t-elle ? Quelles échappées ouvre-t-elle ? Dans ce numéro, les contributions de travailleurs sociaux, de médecins, de psychologues, de formateurs, de chercheurs et de personnes en situation d’errance tentent d’éclairer les zones d’ombre de cet objet.
A découvrir sur le site Internet : cairn.info
forum – N°148
PLURI- INTER- TRANS disciplinarité : discours, enjeux et pratiques dans le champ social. Un numéro sur la question du dépassement des clivages disciplinaires autour de trois domaines – plus ou moins reliés – : la recherche, l’action sociale et médico-sociale – pratiques professionnelles –, la formation en travail social et intervention sociale. Par-delà l’inflation des discours et la rhétorique de l’interdisciplinarité – pluri-inter-trans –, qu’en est-il de ses enjeux et des pratiques ? Quelques réponses particulièrement stimulantes pour la poursuite de la réflexion qui peuvent même guider les acteurs aux prises avec la mise en œuvre du plan d’action gouvernemental en faveur du travail social et du développement social, adopté par le conseil des ministres du 21 octobre 2015. Ce plan invite notamment au développement de la coopération interprofessionnelle, à la reconnaissance de l’intervention sociale comme objet de recherche et à la participation active des personnes accompagnées dans les projets de développement social, de formation et de recherche.
A découvrir sur le site Internet : champsocial.com
METIERS de la petite enfance – N°232
Dossier – Cultiver le rire et l’humour.
– Le rire pour créer du lien
– L’humour, un outil pédagogique puissant
– Le rire comme support de croissance de notre humanité
– Des clownanalystes pour susciter le rire et la réflexion
– Le 1er avril, une journée dédiée à l’humour
Sommaire en ligne – site Internet : em-consulte.com
Enfance – N°100
La 100e édition du Journal des professionnels de l’enfance. Depuis 1999, le magazine questionne, analyse, recense, relaie la recherche et l’actualité de l’enfant entre 0 et 3 ans. Un numéro un peu particulier, conçu comme une édition spéciale de 100 pages, le Journal a choisi de mettre en avant les articles les plus pertinents et représentatifs des courants de pensée, des écoles, des débats qui ont traversé cette discipline et qui continuent de le parcourir, entre 1999 et 2016.
Sommaire en ligne – site Internet : tpma.fr
hommes & migrations – N°1313
Dossier – 1983, le tournant médiatique. Le dossier remonte aux sources de la fabrication du discours médiatique sur l’immigration en France. Dans les médias, l’année 1983 marque un tournant majeur dans la prise en compte et la visibilité des populations immigrées, sous la pression des actes racistes qui se multiplient dans un contexte de crise sociale et économique, de changement de cap politique du gouvernement socialiste et de montée du Front national. C’est aussi l’année où la seconde génération de l’immigration se mobilise à travers la Marche pour l’égalité et contre le racisme. Les articles analysent l’évolution des images stéréotypées sur cette altérité de l’immigration qui va s’instaurer durablement sur les écrans – cinéma, télévision, internet.
Lire bientôt la revue en intégral sur le site Internet : cairn.info
Découvrir le sommaire complet et résumés sur le site Internet : hommes-et-migrations.fr
mémoires – N°66
Dossier – Les mal-nommés. La revue du Centre Primo Levi. Demandeurs d’asile, réfugiés, victimes, déboutés, malades, patients, résidents, familles, mineurs, étrangers, primo arrivants, migrants… Tout au long de leur parcours, depuis la fuite de leur pays jusqu’à l’obtention ou le rejet de leur demande d’asile, les personnes venant chercher refuge en France se voient qualifiées de noms différents. Si ces différentes nominations permettaient un traitement équitable, égalitaire et respectueux des personnes, nous n’en viendrions pas à nous questionner sur les conséquences de ces différents signifiants. Ce questionnement s’impose pourtant car actuellement, ces catégories administratives n’offrent pas les mêmes droits, le même traitement, que ce soit au niveau juridique, social ou encore médical. Etre “demandeur d’asile” permet de bénéficier d’une place en Centre d’Accueil pour Demandeur d’Asile, mais pas de travailler, contrairement au statut de réfugié. Etre reconnu mineur isolé étranger entraîne une prise en charge par l’Aide Sociale à l’Enfance. Une personne déboutée du droit d’asile, quant à elle, devient “hors-circuit”, et n’entre dans aucun dispositif public. Mais ces noms vont au-delà des droits. Ils jouent aussi un rôle sur la perception que nous avons des personnes exilées. L’opinion publique, les médias, les pouvoirs politiques participent entre autres à cette représentation que nous nous en faisons. Quel discours favorise-t-on lorsqu’on choisit “victime” plutôt que “personne” ? Ou “clandestin” plutôt qu’“exilé” ? Quelle image transmettons-nous lorsqu’on choisit de diffuser la photo d’une femme ou d’un enfant pour les représenter plutôt qu’un groupe d’hommes ? Ces symboles ne sont par ailleurs pas constants au fil des années. Si auparavant nous accolions au mot réfugié le signifiant “résistant de la dictature”, la montée de l’extrême droite, la précarité généralisée ou encore la fin de l’accueil de travailleurs immigrés ont favorisé une image “d’étrangers”, de “profiteurs du système social”, voire de “terroristes”. Pourtant, ce sont toujours des personnes fuyant des conflits armés ou de violences extrêmes. La seule possibilité de nos jours pour favoriser un accueil digne, semble être de les représenter comme “vulnérables”. Alors nous avons souhaité consacrer ce numéro de Mémoires aux différents signifiants que l’on associe aux personnes réfugiées pour savoir si le regard que nous leur portons change notre manière de les accueillir, de les soigner, de les accompagner dans leurs démarches.
Découvrir le sommaire complet du N° sur le site Internet : primolevi.org
philosophie magazine – N°98
Qu’est-ce qu’être fort ? La force a mauvaise réputation. Nos ancêtres l’ont certes louée sur tous les tons. Mais nos mœurs pacifiées, hantées par les tragédies du siècle dernier, nous font préférer l’éloge de la faiblesse, de la fragilité de l’être, de la vulnérabilité partagée. Reste que cette dévaluation de la force traditionnelle pose problème. Comment, en effet, résister aux menaces bien réelles ? Où trouver la fermeté de caractère pour affronter les grandes épreuves de l’existence ? Comment la démocratie peut-elle faire face à la menace terroriste sans pour autant basculer dans une dérive autoritaire ? Nous avons évoqué ces questions aiguës avec le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, la philosophe et psychanalyste Cynthia Fleury, l’ancien champion de boxe française et entraîneur du Raid Robert Paturel, l’ex-guérillero et philosophe Miguel Benasayag et bien d’autres…
Sommaire en ligne – site Internet : philomag.com
philosophie magazine – N°99
Dossier – Nomades contre sédentaires : la nouvelle lutte des classes. Il y a un sentiment commun qui saisit les sociétés européennes. La mondialisation, l’effacement des traditions, les crises économiques, les ruptures technologiques nous arrachent à la conscience d’un ancrage qui tissait la vie ordinaire : ce lieu dont nous pouvions dire “c’est chez moi”. Apparues il y a dix mille ans avec le passage à l’agriculture d’Homo sapiens, nos cultures sédentaires sont déstabilisées par une dynamique nomade. D’un côté, les nouvelles élites économiques s’habituent à passer, corps et biens, les frontières et se détachent ainsi des populations qui, souvent à l’écart des centres-villes, restent assignées à une condition sédentaire. De l’autre, les vagues de migrants pauvres qui fuient leurs pays en guerre remettent en question nos valeurs politiques. Bref, le mythe de l’affrontement entre Abel, le pasteur nomade, et Caïn, l’agriculteur sédentaire, retrouve, au XXIe siècle, une actualité incandescente. C’est que, plus que la lutte des classes, l’heure est sans doute venue de nous soucier de la nouvelle lutte des places.
Sommaire en ligne – site Internet : philomag.com
SCIENCES HUMAINES – N°279
Dossier – Comprendre la violence en 15 questions. Attentats terroristes, violence policière, harcèlement scolaire ou sur Internet, agressions sexuelles, stigmates corporels… Alors que l’on pensait nos sociétés pacifiées ou du moins, en voie de le devenir, la violence ressurgit aujourd’hui de plus belle, sous diverses formes. Plutôt que de céder à la peur ou à son corollaire fréquent, le repli sur soi, l’ambition de ce nouveau dossier de Sciences Humaines est de chercher à comprendre les phénomènes violents. La violence se développe-t-elle vraiment ? Pourquoi ? Dans quel(s) contexte(s) émergent les comportements agressifs ? Peut-on s’en protéger ? L’éducation non violente relève-t-elle de l’utopie ? En mobilisant l’ensemble des sciences humaines et sociales autour de quinze questions simples et directes, ce dossier apporte un regard circonstancié sur les racines et les processus conduisant à la violence, faisant voler au passage quelques stéréotypes.
Sommaire en ligne – site Internet : scienceshumaines.com
SCIENCES HUMAINES – N°282
Apprendre à coopérer. L’espèce humaine est sans doute la plus coopérative de toutes. Mais diriez-vous d’un esclave qu’il coopère avec son maître ? Sans doute pas. Il travaille pour lui dans les strictes limites de ses obligations. Coopérer, ce n’est pas seulement se soumettre aux ordres, échanger des services ou partager des tâches : c’est le faire librement et avoir un but commun. Coopérer, souligne Benoît Dubreuil, suppose que l’on aurait aussi de bonnes raisons de ne pas le faire. C’est sans doute pourquoi il n’est pas si facile d’y arriver. La poursuite des intérêts légitimes de chacun est aussi la plus ordinaire des libertés. Dans le couple comme entre internautes, à l’école comme au travail, entre personnes comme entre pays, instaurer la coopération est un problème. Y parvient-on mieux avec l’aide d’un idéal commun, d’un bénéfice collectif ou d’un surcroît de règles ?
Sommaire en ligne – site Internet : scienceshumaines.com
Alternatives Economiques – N°357
Pourquoi il faut réduire le temps de travail ? 6,5 millions d’inscrits à Pôle emploi, une société qui se délite…, si on veut éviter l’explosion et reprendre la marche du progrès, il faut remettre la réduction du temps de travail dans le débat. C’est à cela qu’invitent 150 personnalités qui ont signé le manifeste proposé par Alternatives Economiques.
Sommaire en ligne – site Internet : alternatives-economiques.fr
Spectacle performance – Ticket. Un spectacle sur l’immigration clandestine. Entre documentaire et fiction, cette expérience embarque les spectateurs dans un camion, au plus près des conditions de voyage des migrants quelques heures avant de passer la frontière. Ticket s’inspire de témoignages et de rencontres auprès de migrants en partance ou qui ont réussi à passer dans ces conditions.
Au Musée de l’histoire de l’Immigration, jusqu’au 20 mai 2016.
En savoir plus sur le site Internet : histoire-immigration.fr
Exposition – 1936 : nouvelles images, nouveaux regards sur le Front populaire. Le Front Populaire, c’était il y a 80 ans… En 2016 nous souhaitons une fois encore revenir sur l’histoire du Front populaire comme un des moments fondateurs de l’histoire contemporaine française, une étape historique dans les mutations d’une société française, et un “un événement mythique inscrit au panthéon des gauches”.
Musée de l’Histoire vivante de Montreuil jusqu’au 31 décembre 2016.
Exposition – Le Front Populaire en photographie. Au travers des photographies de Robert Capa, Henri Cartier-Bresson, Chim, Robert Doisneau ou Willy Ronis, des affiches, journaux, magazines, extraits sonores et films d’époque, l’exposition “1936, le Front populaire en photographie” qui se tient à l’Hôtel de Ville, met en lumière des instants d’histoire inédits, symboles de l’union des forces de gauche. Dans un parcours chronologique, l’exposition chemine à travers le contexte politique, économique, social et culturel des années 1934-1935, et se focalise sur la victoire électorale du Front populaire, les grèves sur le tas et l’enthousiasme que procurent les acquis sociaux du printemps et de l’été 1936. À l’occasion du 80e anniversaire du Front populaire, l’exposition 1“936, Le Front populaire en photographie” fait revivre l’histoire politique et sociale française au travers des clichés des photographes majeurs de l’époque.
Hôtel de Ville de Paris jusqu’au 23 juillet 2016.