Les étudiants éducateur spécialisé à la Cinémathèque française
Le vendredi 28 octobre 2016, un groupe d’étudiants éducateur spécialisé a visité l’exposition De Méliès à la 3D : la machine cinéma à la Cinémathèque française à Paris.
Une collection de films sur pellicule et d’objets qui permettent de retracer l’histoire du cinéma, sa technique et son évolution.
L’exposition De Méliès à la 3D : la machine cinéma est une 1re dans son genre car il ne s’agit pas seulement d’exposer des œuvres – en l’occurrence des films – mais aussi de montrer des machines, de comprendre le processus de création d’une œuvre, les technicités… Bref pour une exposition de peinture, à la place des tableaux, le visteur serait invité à voir des pinceaux, des tubes de peinture, des chevalets…
Objectif de la visite à la Cinémathèque française
Clara Iparraguirre, responsable de l’association Étonnant cinéma, anime à L’IRTS – Site de Montrouge – les ateliers vidéo. A la sortie de l’exposition, elle revient sur les objectifs de l’atelier. Le fil conducteur de la semaine, c’était de proposer un parcours complet autour du cinéma. C’est à dire regarder des films ensemble, analyser les films ensemble et faire des films tout en s’inspirant de ce qu’on a déjà vu… Mercredi dernier, les étudiants ont organisé la projection d’un court-métrage dans un centre d’hébergement d’urgence et réinsertion sociale d’Emmaüs.
C’est dans ce cadre-là, qu’une visite à la cinémathèque française a été organisée. Je voulais faire connaître ce lieu aux étudiants mais également leur montrer comment la sortie culturelle peut aussi faire partie de leur travail. C’est une activité qu’ils peuvent mettre en place avec leur futur public.
Cette exposition est en parfaite cohérence avec le travail effectué cette semaine à l’atelier vidéo. L’occasion pour eux de découvrir le temple du cinéma. Et rien que de voir ces machines, on en prend plein les yeux !
Clap de début
Un accueil tout particulier a été réservé aux étudiants de l’IRTS par Francesca Veneziano, conférencière au service pédagogique de la Cinémathèque.
Après la présentation des lieux et une brève introduction à l’exposition, elle embarque le groupe dans la galerie des machines. Il y a beaucoup de caméras, de projecteurs, d’appareils pour enregistrer et diffuser le son et bien évidemment des pellicules. C’est bruyant… depuis un gros projecteur, un extrait d’un film avec Brigitte Bardot…
Les étudiants découvrent des machines rarement connues même des cinéphiles, des appareils idiots comme on les nomme ici, c’est à dire des machines conçues avec beaucoup d’espoir pour le cinéma. Dans les cas les plus heureux elles ont servi pour un film et pour d’autres malheureusement, on s’est rendu compte après leur création qu’elles ne serviront à rien, explique Francesca Veneziano.
Après avoir passé plus de 2h dans la galerie à voyager dans le temps, retracer l’histoire du cinéma, le tout ponctué de références cinématographiques et d’anecdotes, la visite se termine par des échanges avec la guide.
Clap de fin avec Séverine Nicole, étudiante en 3e année éducateur spécialisé
Je ne connaissais pas du tout la cinémathèque.
Pendant mon stage long l’année dernière, il y avait une permanence culturelle. Ce qui m’a permis de faire beaucoup de sorties comme celle-ci avec des personnes en grande précarité et des migrants… des expositions au Grand Palais, le centre Georges Pompidou, la Crypte archéologique, le musée de l’Orangerie, théâtre et cinéma….
Au début j’étais un peu septique en me demandant si cela allait leur plaire… Je me disais qu’ils avaient certainement d’autres préoccupations que des visites d’expositions… Et puis avec les migrants, il y a la barrière de la langue… Mais en fin de compte, je me suis aperçue que le public que nous accueillions aimaient beaucoup ces sorties. En plus, cela permet de favoriser la discussion, les confidences, les questionnements.
Cette semaine lors d’une autre visite au Forum de l’image, nous avons visionné un des 1ers courts métrages de Méliès. C’était donc intéressant de voir avec quel matériel il a pu faire ce film.
L’exposition De Méliès à la 3D : la machine cinéma nous permet d’avoir un tout petit début de culture cinématographique. Si au cours de ma formation, j’organise des projections-débats ou un atelier de montage vidéo ou des soirées vidéo, j’aurai un minimum de culture du cinéma à partager avec les participants.
D’autres étudiants sont ressortis avec l’envie de créer des projets autour du cinéma… A suivre…
Les étudiants : Carole Alba ; Laura Dahyot ; Morgane Dregoire ; Marie Duluc ; Alexis Fleury ; Floriane Medina ; Marina Monteiro ; Aline Morgado ; Séverine Nicole ; Charlotte Robion ; Elise Voltine.
Photos – ©Sabine Celestin – IRTS 2016