2e journée UNAFORIS – Valorisation de la recherche dans les établissements de formation à l’intervention sociale
Valorisation de la recherche dans les établissements de formation à l’intervention sociale – UNAFORIS
Suite à une 1re édition en 2015, l’UNAFORIS organise sa 2e journée intitulée Valorisation de la recherche dans les établissements de formation à l’intervention sociale. Les établissements de formation en travail social – EFTS – et leurs partenaires présenteront leurs travaux de recherche, récents ou en cours.
Public
- acteurs de la recherche et de la formation, professionnels, dirigeants de collectivités territoriales et d’associations, universités partenaires
Date & lieu
- jeudi 6 décembre 2018
- Maison des associations – 11 rue Caillaux – Paris 13e
Inscription
- coût 45 €. Inscription en ligne obligatoire – s’inscrire
Présentation et programme
Alors que les établissements de formation du réseau UNAFORIS conventionnent avec des universités pour mettre en œuvre le cahier des charges des formations diplômantes donnant le grade de licence, la question de la vitalité et de l’articulation de la recherche avec les formations et les milieux professionnels est un enjeu crucial pour proposer aux étudiants et stagiaires des formations irriguées par la recherche, tout en les initiant à des démarches de recherche. Cet enjeu est aussi capital pour tous les niveaux de formations du niveau V au niveau I, ainsi qu’en formation continue.
Cette journée vise à réunir et à susciter les échanges entre les différents acteurs de la recherche et de la formation, en particulier les EFTS et leurs réseaux de recherche : Pôle de recherche et d’études pour la formation et l’action sociale – PREFAS – et Groupement d’intérêt scientifique – GIS – , mais aussi les milieux professionnels, dirigeants de collectivités territoriales et d’associations, ainsi que les universités partenaires.
C’est aussi, faire connaître la richesse de ce qui est produit, à tous ceux qui peuvent en utiliser la teneur, voire envisager d’autres sujets sur lesquels des travaux pourraient être engagés dans l’avenir.
Les contributions témoigneront de la diversité des objets de recherche, des méthodes employées et des acteurs investis.
Un programme détaillé est en cours d’élaboration et sera communiqué prochainement.
L’IRTS Participe à cet événement avec le PREFAS GRIF
En cohérence avec son projet, le PREFAS GRIF a comme mission de valoriser tous les travaux de recherches menées par ses adhérents à l’occasion de cette manifestation. Il disposera d’un espace permettant de donner à voir tous les projets et réalisations qui vont dans ce sens.
La participation de l’IRTS – recherches dans le cadre du DEIS
La recherche est l’un des piliers de la formation au sein du diplôme d’état en ingénierie sociale – DEIS. La présentation des travaux de recherche réalisés par 3 anciens étudiants DEIS vise à interroger les modalités concrètes de leur mobilisation éventuelle en amont, chemin faisant et en aval du processus au regard des retombées attendues de leur recherche en termes d’intervention sociale dans le champ de la prévention spécialisée, de la formation et du handicap.
Nous proposons une intervention croisée où ces réflexions sont portées en mobilisant les personnes présentes dans le public : éventuels employeurs, intervenants et personnes concernées. Nous envisageons ultérieurement la création de capsules vidéo où chaque recherche sera présentée à l’aune de cette réflexion.
Nathalie Sanquirgo, responsable de la formation DEIS à l’IRTS, psychologue sociale.
Prévention spécialisée
Valérie Dubois-Orlandi, propose une recherche action axée sur les jeunes invisibles des zones rurales.
Il apparaît que les jeunes de 16 à 25 ans, relégués, isolés, ne se sentant pas pris en compte, peu vindicatifs et loin les uns des autres du fait de leur habitat dispersé, s’isolent peu à peu dans et avec leurs difficultés. La non-reconnaissance dont ils font l’objet génère repli et non-recours aux droits.
L’enquête qualitative menée dans le nord-est Seine et Marne indiquent notamment que les politiques publiques en général ne sont pas adaptées aux problématiques et au fonctionnement des territoires ruraux. Le sentiment d’exclusion puis d’auto-exclusion entrainent ces jeunes vers la marginalité et la précarité. L’enjeu est de les rendre davantage visibles notamment dans le regard des travailleurs sociaux afin de créer des passerelles, de former ou de reformer des liens avec les institutions.
La prévention spécialisée en milieu rural a compris cet enjeu et a su s’adapter aux territoires sur lesquels s’ancrent ses missions et aux différents publics qu’elle rencontre et accompagne.
Valérie Dubois-Orlandi, éducatrice spécialisée, ingénieure sociale – DEIS, 2017.
Formation
La recherche d’Amar Dechir vient questionner les logiques d’accès au métier et choix de carrière des femmes titulaires du baccalauréat inscrites dans la filière moniteur-éducateur.
Cette formation ne requiert pas l’obtention du baccalauréat. Pourtant, environs 70 % des étudiants en sont titulaires. Parmi eux, une part importante est issue d’un milieu défavorisé et est massivement féminine. Pourquoi ces femmes font-elles ce choix en quelque sorte par défaut ?
Les principaux résultats de cette enquête qui allie qualitatif et quantitatif montrent comment les femmes en formation moniteur-éducateur, détentrices du baccalauréat, font leur choix de carrière mues par un rapport au savoir spécifique, croisée à une image de soi dégradée.
Cette recherche action vise à conduire les différents acteurs du travail social en lien avec la formation à mener une réflexion sur des modalités pédagogiques à promouvoir, à inventer voire à réinventer afin de soutenir des stratégies d’orientation professionnelle ouvertes tout au long de leur parcours de formation.
Amar Dechir, responsable de formation Moniteur-éducateur, ingénieur social – DEIS, 2016.
Handicap
La recherche menée par Marie-George Ben Haïm concerne des enfants et des adolescents en situation de handicap mental âgés de 7 à 14 ans accueillis contre leur gré en milieu spécialisé après une scolarisation ordinaire, et ce malgré les lois d’inclusion en vigueur en France depuis 2005. L’hypothèse est que les représentations parentales sont à l’origine d’un phénomène d’exclusion et d’auto-exclusion.
L’enquête quasi-expérimentale réalisée auprès de 30 familles d’enfants en situation de handicap mental et 30 familles d’enfants sans handicap mental, montre que l’idéologie relative à l’inclusion est plutôt positive mais que les parents, et plus particulièrement les pères d’enfants handicapés mentaux, sont moins favorables au maintien en milieu scolaire ordinaire. On peut supposer que ces représentations paternelles en interaction avec le contexte scolaire ordinaire sont à l’origine de l’exclusion voire de l’auto-exclusion de ces enfants du milieu ordinaire.
Les résultats de cette recherche action devraient permettre aux différents acteurs impliqués de mettre au travail leurs représentations croisées de l’inclusion afin d’optimiser l’orientation des enfants et adolescents concernés.
Marie-George Ben Haïm, éducatrice spécialisée, ingénieure sociale – DEIS, 2017.